Trieste, c'est la ville dans laquelle j'ai choisi de vivre 5 mois (bien que le choix fut tres restreint tout de meme).
Au depart je dois avouer que je n'étais pas tres emballée. C'est à l'autre bout de l'italie. Quand on regarde la carte on a meme l'impression qu'elle sort de la frontière italienne. Ici, je suis plus en slovénie qu'en italie. De plus, c'est une ville connue pour sa meteo capricieuse, et son vent redouteux (la BORA).
Mais c'est une des rares villes italiennes qui permet d'étudier le commerce et les langues en meme temps. Oui, ici, c'est pas comme en france, y'a pas de tels cursus d'etudes. Tu choisis l'un ou l'autre. De plus une prestigieuse école de traduction s'offre à moi.
Je ne pouvais pas dire non, et je ne pouvais pas non plus revenir sur ma décision.
J'ai redouté tout l'été ma nouvelle vie là bas. Ce qu'elle serait. Et ce que serait ma vie tout court, ce que deviendraient mes relations en france. Partir vivre à l'étranger (et tous les étudiants erasmus me comprendront), ça crée énormement de liens. Mais ça peut en couper beaucoup d'autres aussi. Meme quand cela ne dure que tres peu de temps. Rien ne me retenais plus à Marseille, une ville que je n'ai jamais vraiment aimé, et de laquelle je commençais à me lasser. Mais j'y ai quand meme laissé certaines choses. Erasmus ou comment anéantir tous tes projets. Les projets de l'apres erasmus. Mais on parlera de l'experience erasmus en elle meme dans un autre article.
Donc, je disais, TRIESTE, ma ville d'adoption.
Je n'en voulais pas au debut. Je la trouvais moche sans l'avoir vue. Mais je m'y suis sentie bien dès que j'y ai posé un pied à terre.
Ici l'air est sec et froid. Mais sain. Ici je me sens partout et ailleurs.
Ici, j'aimerai rester plus encore. Peut etre est ce tissu de relations qui me fait aimer cette ville.
Trieste est jolie.
Trieste est parfois surprenante aussi.
Trieste est au bord de la mer, et ça me rappelle un peu mon chez moi. Mais l'adriatique est pleine de mysteres.
Trieste est cosmopolite.
Trieste est culturelle.
Trieste est touristique.
Trieste est un cocoon dans lequel ses habitants n'hésitent pas à parler en dialecte à tout bout de champs.
Mais trieste a une histoire particulière et une identité multifacettes. Trieste n'est pas tres grande. C'est un plaisir de passer des rives à la place de l'unité italienne en moins de 10 minutes; puis d'admirer la mer; sur justement l'une des rares places d'europe ouverte sur la mer. Un peu plus loin, on a le centre historique. De l'autre coté le jardin public. Je suis de ce coté là. La rue du 20 septembre est aussi connue que la gare. C'est là que j'habite. Elle est pietone et calme, tres tres longue et pleine d'arbres. Quand je rentre dans cette rue je me sens un peu deja chez moi. Je ne l'échangerais pas malgré les 3 étages sans ascenseur que je dois faire plusieurs fois par jour.
A Trieste, l'architecture est particulière, les immeubles sont blancs ou jaunes, mais propres. Les rues aussi. Du moins les plus grandes.
A Trieste, si je regarde l'immeuble d'en face, la moitié des appartements sont encore allumés à minuit. Et il y a tout plein de gens dans la rue à 2 heures du matin. Pourtant, ici, on dit qu'elle n'est pas animée.
A Trieste, je croise presque toujours des erasmus. Nous sommes nombreux...
a Trieste, je voudrais prolonger mon sejour. Je voudrais découvrir la ville au printemps, en été. Il parait qu'elle est encore plus belle, je veux bien le croire.
A Trieste, il y a un air de fete, et deja des sapins lumineux partout dans les rues, avec beaucoup d'avance.
A Trieste je vis.
